Fabrication de couronnes de laurier

en latin

Classe de 5e, 3e trimestre 2007.

   

Laurier-sauce et laurier-palme. Certains élèves ont apporté du laurier-palme, qui se prête moins bien à la fabrication d’une couronne. On le reconnaît aisément, car son feuillage est plus clair et plus jaune. Il est flexible et sèche très mal : son feuillage prend très vite une teinte brunâtre et se décompose, quand celui du laurier-sauce ondule, durcit et dore légèrement.

 

Les élèves, à l’aide de fil de fer, élaborent une structure rigide adaptée à leur tour de crâne.
Avec quelques morceaux de scotch discrètement placés, on assure la tenue de l’ensemble.

Pour finir, chaque élève a été pris en photo dans une pose poétique ou impériale, et on a voté pour la plus belle couronne d’après les photos. Le choix d’une bonne qualité de laurier (laurier-sauce !) a été déterminant. C’est Solenn qui a emporté la palme ! Enfin, chaque élève a pu agrémenter la couverture de son cahier de son image couronnée, accompagné d’un slogan de campagne électorale, comme « Antoninus princeps ! » ou « Stephanus consul ! »…

 

La couronne de laurier

Origine  et  signification 

par M. De Monneron


  
 

La couronne de lauriers est fabriquée à base de laurier-sauce , dont le nom scientifique est Laurus nobilis. Pourquoi ce nom de « Laurier noble » ? Il faut pour le savoir revenir à l’usage qu’en faisaient les Latins.

 

 

Le laurier-sauce (Laurus nobilis).

C’est un arbuste à feuilles persistantes, originaire des pourtours de la Méditerranée. Il connaît plusieurs appellations communes : laurier-sauce, laurier-vrai, laurier franc, laurier noble, laurier des cuisinières, laurier d’Apollon.

Ses feuilles sont utilisées en cuisine pour leur arôme.

Il est aussi cultivé comme plante d’ornement.

Lors du Dimanche des rameaux qui précède Pâques, les Catholiques de nos régions font bénir des branches de laurier-sauce et de buis, rappelant l’accueil royal réservé à Jésus lors de son arrivée à Jérusalem.

 

   

En mythologie. 

Le laurier est associé à Apollon. La nymphe Daphné, poursuivie par les ardeurs du dieu, allait être rattrapée lorsque son père, le fleuve Pénée, la métamorphosa en laurier. Ce récit, rapporté par Ovide, explique pourquoi Apollon a choisi le laurier pour un de ses emblèmes. Il le consacra aux triomphes guerriers, mais aussi aux chants et aux poèmes, car Apollon est aussi bien le dieu de la poésie que le dieu des batailles.

 

En Grèce. 

Les concours de poésie et de chant donnés lors des jeux donnaient lieu à des récompenses, et le vainqueur était couronné de lauriers. La Pythie de Delphes, prophétesse consacrée à Apollon, mâchait des feuilles de laurier avant d’exprimer ses oracles.

 

A Rome. 

Rome reprend l’usage de couronner de lauriers les poètes vainqueurs des jeux. Mais les Latins en font aussi un usage militaire, lors du triomphe. Un général victorieux défilait traditionnellement sur le champ de Mars selon une cérémonie nommée triomphe. Le triomphe se faisait selon un ordre bien établi : butin, sénateurs, chefs vaincus et leurs familles, char triomphal, tiré par quatre chevaux blancs, où se tenait le général vainqueur (imperator), le visage peint, couronné de lauriers comme les légionnaires (sans armes) qui le suivent. D’une part, le général était comparé par sa mise à Jupiter, d’autre part, l’esclave tenant la couronne au-dessus de sa tête lui rappelait sa condition mortelle : Memento mori, « souviens-toi que tu vas mourir », devait-il lui répéter à l’oreille. Cela avait pour but de rabattre son orgueil qui aurait offensé les dieux

   


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